Nos collègues Anne-Laure Tarbe et Bernard Walschaerts y travaillent depuis plusieurs mois: créer un roman graphique pour mettre en lumière nos outils et expériences de plus de 30 ans ! Découvrez les premiers extraits en primeur !
Avant-propos
Par Bernard Walschaerts
L’histoire d’Alice est née bien avant. Bien avant ce que nous réapprenons aujourd’hui. Bien avant que l’on se ressouvienne. Ce que l’on tient pour acquis, pour immuable, pour normal, pour constitutif de notre vie, ne sont au fond que des chimères. Bien avant que l’on se repose ces questions que nous ne devrions jamais cesser de nous poser : quel est le superflu, l’accessoire ? Qu’est-ce qui est existentiel ? Et en ayant conscience que les réponses à ces questions en disent long sur moi, sur nous, sur notre rapport aux autres et au monde.
L’histoire d’Alice est née d’un besoin. De ce besoin qui reste lorsque l’on croit que rien ne reste. Lorsque l’on pense que tout s’effondre alors que pourtant, on est toujours là. Le partage, l’échange, la création de liens. Quelque chose d’aussi irrépressible que de sourire à quelqu’un qui vous sourit.
L’histoire d’Alice est née de notre expérience. Cette expérience qu’à travers tous les récits, tous les concepts, tou.te.s les auteur.trice.s, il y a cette chose immuable : derrière chaque changement, il y a une rupture. Une rupture qui couve comme un fruit murit. Une rupture qui surgit comme un coup de foudre. Une rupture douloureuse comme un abandon ou délicieuse comme un interdit. Une rupture pour un mieux : découvrir un souffle, un espoir. Une rupture pour un mal : un visage qui se tourne, des mains qui s’affaissent. Peu importe.
L’histoire d’Alice est née de cette idée qui transcende chaque pas. L’idée que, s’il y a moyen de trouver de retrouver du sens dans chaque rupture, il y a surtout moyen de redonner au sens sa primauté. Nous pouvons accorder à ce que nous considérons que comme l’essentiel : la possibilité de transformer nos vies. Rendre à ce qui fait sens cette capacité d’imaginer, de créer un univers, un espace où ce à quoi et celles et ceux à qui nous tenons s’épanouissent. Une forme de résilience.
L’histoire d’Alice est née d’une certitude : nous pouvons toutes et tous être ce point de création, ce point de partage, ce point de rupture.
Alice existe et n’existe pas. Une « vraie fiction » inspirée par les nombreuses personnes que nous avons rencontrées, que nous avons accompagnées. Et toutes nous ont parlé de leur besoin de retrouver une authenticité, du lien avec des valeurs ancrées.
Nous suivrons Alice à travers ses doutes, ses questionnements, ses errements. Mais elle ne sera pas seule. Nous l’avons imaginée dialoguer avec des figures en accompagnement du changement. Des figures qui nous inspirent chaque jour. Pour construire de toute pièce ces échanges inventés, nous nous sommes basés sur leurs écrits, leurs interviews. Tout en nous efforçant d’être les plus fidèles possibles, ils ne reflètent donc que notre compréhension. Une compréhension que nous avons transposée dans cette réalité fictive.
Nous avons voulu que chacun.e puisse se sentir proche d’Alice. C’est pourquoi, nous lui avons accordé quelques pauses. Pour renforcer notre empathie envers elle, nous lui avons donné des espaces plus introspectifs représentés par des cadres en vague.
Pour aller plus loin que le cours de l’histoire, dans les cases doublement encadrées, nous avons résumé quelques concepts clés. Nous avons également donné à chaque chapitre des nuances de couleurs particulières. Elles marqueront donc les grandes étapes de son parcours. Nous voyons tout cela comme des balises que nous avons voulues vous transmettre ; à vous qui êtes, qui connaissez, qui avez été ou qui serez Alice.
Bref, l’histoire d’Alice, c’est l’histoire d’une parenthèse que chacun.e peut ouvrir sans avoir à la refermer.
A suivre…
Découvrez les figures qui nous inspirent
Antonio Damasio – Daniel Kahneman
Les auteur.trice.s
Anne-Laure Tarbe
Biologiste, attachée aux valeurs de partage et de transmission, Anne-Laure a toujours accordé une importance particulière à la vulgarisation de concepts pour en faciliter la compréhension. C’est donc tout naturellement qu’elle a amené son bagage de traductrice visuelle dans la formation des éco-conseiller.ère.s, avec laquelle elle collabore depuis 2014.
Bernard Walschaerts
Philosophe de formation, formateur en accompagnement du changement de profession. Bernard travaille depuis 2011 à l’Institut Eco-Conseil (Namur) où il suit des futur.e.s éco-conseiller.ère.s, conseiller.ère.s en environnement. Il accompagne celles et ceux qui sont pour la plupart en reconversion professionnelle dans leur définition et mise en place de stratégie de changements.